Green Agile : responsabilité et agilité numérique, un grand système à construire ensemble !

Cette année, j’ai eu la chance de participer pour la deuxième fois à l’Agil’Lille. Le choix de la première conférence reste toujours difficile, mais j’ai finalement opté pour la fascinante présentation sur le Green Agile, animée par Gwénaëlle Hirrien.

Définition et chiffres

Gwénaëlle a commencé par rappeler ce qu’est le numérique responsable, une démarche d’amélioration continue visant à réduire l’empreinte écologique et sociale du numérique. Ce sujet, encore relativement nouveau, concerne peu de personnes et d’entreprises, malgré son impact significatif.

Bien que le numérique ne soit pas le secteur le plus émetteur de CO2, il représente néanmoins trois fois les émissions totales de la France. Les chiffres présentés par Gwénaëlle m’ont surpris, d’autant plus que je n’ai jamais vu de démarches en faveur du numérique responsable dans le milieu professionnel.

Numérique responsable et agilité

Le lien entre le numérique responsable et l’Agil’Lille peut sembler flou au premier abord. Cependant, un indice réside dans la définition même du numérique responsable, qualifié de démarche « d’amélioration continue ». Gwénaëlle a établi un parallèle entre le numérique responsable et les principes agiles, soulignant les difficultés communes à leur mise en œuvre. Pour y remédier, elle a rédigé un manifeste transformant les grands principes du manifeste agile :

  • Prioriser les besoins humains plutôt que l’exploitation des biais cognitifs (guerre de l’attention, compétition technologique)
  • Favoriser les logiciels optimisés plutôt que les applications énergivores (pop-ups publicitaires, …)
  • Proposer de la valeur utile plutôt que de créer et consommer des marchés (fonctionnalités peu utilisées, …)
  • Valoriser l’existant et son adaptation plutôt que la course à la croissance (obsolescence programmée, …)

J’ai trouvé ce manifeste particulièrement pertinent, soulignant des pratiques problématiques que j’ai souvent rencontrées lors de mes missions.

Quelques pistes d’amélioration

Pour conclure, Gwénaëlle nous a partagé des bonnes pratiques à adopter au quotidien, basées sur deux méthodes. D’abord, la règle des cinq R (Refuser, Réduire, Réparer, Réutiliser, Recycler), puis la méthode BISOU avec les questions suivantes :

  • En ai-je vraiment Besoin ?
  • Est-ce un besoin Immédiat ?
  • Ai-je déjà quelque chose de Semblable ?
  • Quelle est l’Origine de ce produit ?
  • Est-ce Utile ?
  • Je me posais déjà ce genre de questions dans ma vie personnelle, mais pas dans ma vie professionnelle. Et vous ?

    Bilan

    Cette conférence a été pour moi une révélation. Bien que nous entendions souvent parler d’écologie dans d’autres secteurs, l’impact du secteur IT est tout aussi crucial. Discuter de ce sujet en entreprise est difficile, mais Gwénaëlle nous offre une réflexion qui pourrait mener à des solutions concrètes à l’avenir. J’espère qu’un jour, tout comme nous avons aujourd’hui des Agile Masters, nous aurons des Green Masters.

    Liens

    Gwénaëlle Hirrien

    Manifeste Green Agile

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